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Tempête sur le commerce mondial : Trump enclenche la guerre des tarifs, la planète retient son souffle
Credit: Adobe Stock

Un compte à rebours qui broie les certitudes

Le 9 juillet. Une date qui, il y a quelques semaines encore, n’évoquait rien d’autre qu’un jour d’été, une page banale du calendrier. Mais aujourd’hui, ce chiffre clignote, s’impose, s’incruste dans les esprits des dirigeants, des ouvriers, des familles, des investisseurs, des rêveurs et des cyniques. Donald Trump, président des États-Unis, a décidé de faire de ce jour le point de bascule : l’annonce officielle de nouveaux droits de douane massifs, punitifs, inédits par leur ampleur et leur brutalité. Les partenaires commerciaux de l’Amérique, du Canada à la Chine, de l’Union européenne au Vietnam, courent, négocient, supplient, menacent, s’agitent dans une course effrénée pour éviter la tempête. Mais la tempête, elle, ne négocie pas. Elle avance, inexorable, portée par la volonté d’un homme qui a fait du déséquilibre commercial son ennemi intime, son obsession, sa croisade.

Des lettres comme des ultimatums : la diplomatie du choc

Ce vendredi, la Maison-Blanche a confirmé : douze lettres, signées de la main du président, partiront lundi vers les capitales du monde. Des lettres, pas des tweets, pas des communiqués. Des lettres, comme au temps des ultimatums, des guerres froides, des ruptures sans retour. « Écoutez, nous savons que nous avons un certain déficit, ou dans certains cas un excédent, mais pas beaucoup. Et voilà ce que vous avez à payer pour faire des affaires aux États-Unis », a lancé Trump, sans détour, sans fard. Les mots claquent, les chiffres aussi : de 10 % à 70 % de taxes douanières selon les pays, selon l’humeur, selon la balance commerciale. Les partenaires ont jusqu’au 9 juillet pour plier, signer, ou affronter la sanction.

Le spectre d’une guerre commerciale totale

Ce n’est pas une menace en l’air. Ce n’est pas un bluff. Les précédents sont là, récents, sanglants : 25 % sur l’acier, 25 % sur l’aluminium, 25 % sur les voitures, 145 % sur certains produits chinois, 49 % sur les exportations cambodgiennes. Les chiffres s’empilent, les exceptions s’effacent, la logique du « America First » s’impose, écrase, dévore. Les marchés vacillent, les alliances se fissurent, les diplomates s’épuisent. Mais la machine avance, portée par une conviction : il faut rééquilibrer, il faut punir, il faut imposer. Peu importe le prix. Peu importe les dégâts.

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