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À Genève, l’alarme mondiale retentit : encadrer l’intelligence artificielle avant l’effacement de l’humain
Credit: Adobe Stock

Genève, théâtre d’une urgence planétaire

Genève, ce matin, n’est plus la même. La brume sur le Léman, habituelle, semble plus lourde, presque électrique. Dans les couloirs du Palexpo, les regards se croisent, inquiets, fébriles : la conférence mondiale sur l’encadrement de l’intelligence artificielle s’ouvre, et l’enjeu n’est pas mince. Il ne s’agit plus de discuter de progrès techniques ou de fantasmer sur le futur : il s’agit de préserver l’humain, de poser des limites avant que la machine ne prenne le pas sur ce que nous sommes, sur ce que nous croyons être. Les murs résonnent de mots nouveaux, de peurs anciennes, de promesses impossibles à tenir. Un vertige. Un précipice. Et pourtant, il faut avancer, parler, décider. L’histoire s’écrit, là, sous nos yeux, dans la tension d’un instant suspendu, où chaque mot compte, chaque silence pèse.

Une technologie qui court plus vite que la loi

L’intelligence artificielle, jadis simple outil, est devenue force autonome, presque insaisissable. Les systèmes dits « agentiques », capables de raisonnement autonome, se multiplient à une vitesse que même les plus optimistes n’avaient pas anticipée. Les cadres juridiques, eux, peinent à suivre : chaque innovation creuse un peu plus l’écart entre ce que l’on peut faire et ce que l’on devrait faire. Les gouvernements tâtonnent, les experts s’alarment, les citoyens s’interrogent. Faut-il freiner ? Faut-il accélérer ? Et si, déjà, il était trop tard ? Les débats s’enflamment, les positions se radicalisent. Pourtant, une certitude émerge : il faut agir, vite, avant que la machine ne décide à notre place.

Des risques concrets, pas de science-fiction

Ce n’est plus un scénario de film catastrophe. Les dangers sont là, tangibles : biais algorithmiques qui discriminent, désinformation qui prolifère, surveillance généralisée qui étouffe la liberté, armes autonomes qui tuent sans conscience. Les experts réunis à Genève ne parlent pas de demain, mais d’aujourd’hui. Ils évoquent des systèmes capables de manipuler l’opinion, de détruire des emplois par millions, d’aggraver les inégalités. L’humanité vacille sur un fil, entre fascination et effroi. Les chiffres, froids, implacables, rappellent que le temps presse : certains prédisent une IA au niveau humain d’ici trois ans. Trois ans. Une éternité pour la technologie, un battement de cils pour la société.

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