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Crise à Washington : huis-clos, scandale et déni au sommet du pouvoir
Credit: Adobe Stock

L’éveil brutal d’une chambre assoupie

C’était une journée comme seule Washington sait les engendrer : soleil étouffant, marches des colosses du Congrès avalées par la routine, murmures d’intrigues mondiales. Jusqu’à ce que la réalité frappe. Un claquement, non, un coup de tonnerre sec : la session de la Chambre s’achève, brutalement, sans vote crucial. Derrière les portes capitonnées, c’est l’onde de choc : le House Speaker Mike Johnson ordonne la dispersion précipitée, privant la nation d’une transparence réclamée, réclamée à gorge déployée, sur le dossier explosif Epstein. Je me tiens là, dans la foule des observateurs, oscillant entre incrédulité et colère muette, me demandant si je n’assiste pas, bêtement, à autre chose qu’à une farce politique.

L’ombre d’Epstein, éternelle et contagieuse

Ce nom, Epstein, c’est une plaie jamais refermée, une infection dont on se repasse la gangrène de génération en génération politique. Chaque recoin sordide exhale son poison. Dossiers scellés, demandes de transparence répercutées à coups de hashtags, législateurs qui reniflent l’opportunisme. « Libérez les dossiers ! » hurle la rue, alors que les montres dorées du Congrès rappellent l’imminence d’une vacance estivale à Palm Beach. Le vote devait déchaîner les langues, soulever la poussière, et pourtant : la scène est vide, rideau tiré, scandale étouffé.

Déni, colère et retour de bâton

L’Amérique frémit de cette immobilité programmée. Les voix dissidentes, à l’extrême droite et à gauche, pétardent, veulent plus de lumière, veulent la fuite du secret, veulent l’irréversible. Mais la machine est arrêtée. Mike Johnson, las, évoque la nécessité d’« espace » pour la Maison-Blanche, détourne le regard. La confusion servie au petit-déjeuner, au déjeuner, au dîner dans chaque rédaction qui n’ose pas croire que, de New York à Dallas, personne ne saura qui savait quoi, quand. Ce silence décidé par la censure collective, ça pue, ça contamine, ça ronge. Impossible de ne pas ressentir, dans mes tripes, qu’une page noire vient de se tourner.

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