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Trump rompt le consensus : contre la Floride, il défend les vaccins — la guerre intestine des républicains éclate au grand jour
Credit: Adobe Stock

un président face à sa base : la rupture inattendue

Ce ne devait être qu’un simple communiqué de plus, une de ces annonces d’État qui passent inaperçues, enfouies sous la masse ininterrompue de l’actualité politique américaine. Mais, en ce mois de septembre 2025, la droite américaine, ébranlée, apprend que Donald Trump, figure tutélaire et incontestée du conservatisme, prend publiquement position contre la Floride et ses dirigeants républicains. L’État, qui s’apprête à abolir toutes les obligations vaccinales pour les écoliers, se retrouve soudain face à un Trump qui appelle, sans ambiguïté, à la science, à la raison, à la responsabilité collective. Ce n’est pas un simple désaccord : c’est une rupture de plus, une véritable bombe politique qui secoue le camp républicain et souligne la fracture profonde entre les thèses conspirationnistes et la présidence, aussi conservatrice soit-elle.

la Floride, laboratoire du chaos sanitaire

La décision de la Floride, portée par le directeur général de la santé, Joseph Ladapo, et soutenue par le gouverneur Ron DeSantis, vise à supprimer toute obligation vaccinale, y compris celles qui protègent les enfants contre la polio, la rougeole, les oreillons, la rubéole ou encore la coqueluche. Dans un discours retentissant, Joseph Ladapo a comparé ces obligations à de l’« esclavage », affirmant : « Qui suis-je, moi, pour vous dire ce que votre enfant doit mettre dans son corps ? » Derrière ces mots, c’est tout un courant du parti républicain, parfois assimilé à l’extrême droite, qui rejette l’État-providence, la science, l’esprit des Lumières, au profit d’un libertarianisme radical, d’une fétichisation de la liberté individuelle, quitte à sacrifier la santé publique — et surtout celle des plus fragiles. Mais aujourd’hui, c’est un autre son de cloche qui résonne à la Maison-Blanche. Trump, contre toute attente, refuse de suivre ce mouvement. Il s’apprête à réveiller une guerre intestine, qui pourrait bien diviser le parti pour longtemps.

la vaccination, épine dorsale de la santé publique

Derrière cette bataille, c’est pourtant une question qui hante l’humanité depuis plus d’un siècle : le droit à la santé, la lutte contre la souffrance évitable, la protection de la collectivité contre les épidémies. Les vaccins ont permis d’éradiquer des maladies autrefois mortelles, de sauver des millions de vies, d’affranchir les générations du spectre de la polio ou de la variole. Abolir ces obligations, c’est saper les fondements mêmes de la santé publique, c’est ouvrir la porte au retour de ces fléaux, c’est mettre en danger les enfants, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées… C’est, en somme, une décision qui n’est pas seulement politique, mais profondément humaine — et le président américain, dans une volte-face spectaculaire, semble en avoir pris conscience.

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