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L’Allemagne en état de siège : quand les essaims de drones réveillent l’Europe endormie
Credit: Adobe Stock

Ce 26 septembre 2025 restera gravé comme le jour où l’Allemagne a basculé dans une nouvelle ère de vulnérabilité. Un essaim de drones non identifiés a été détecté au-dessus du Schleswig-Holstein, cet État frontalier du Danemark qui pensait encore pouvoir dormir tranquille. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin reconnaît officiellement que son territoire est infiltré par des appareils hostiles, forçant le gouvernement à créer en urgence un Centre de Défense contre les Drones.

Alexander Dobrindt, ministre de l’Intérieur allemand, a prononcé les mots que personne ne voulait entendre : « Nous assistons à une menace hybride constante. » Cette phrase, lâchée lors d’une conférence de presse tendue, sonne comme un aveu d’impuissance face à une guerre qui ne dit pas son nom. L’Allemagne, puissance économique européenne, découvre brutalement qu’elle n’est qu’un territoire à conquérir dans l’échiquier géopolitique mondial. Les drones ne connaissent ni frontières ni respect pour la souveraineté nationale.

L’essaim fantôme du Schleswig-Holstein

Dans la nuit du 26 septembre, les radars allemands ont capté quelque chose d’inédit : un essaim coordonné de drones évoluant en formation au-dessus du territoire national. Contrairement aux observations isolées précédentes, ces appareils semblaient obéir à une intelligence collective, naviguant avec une précision militaire qui ne laisse aucun doute sur leur origine professionnelle. Le Schleswig-Holstein, avec ses bases militaires et ses installations stratégiques, devient soudainement le terrain de jeu d’un adversaire invisible.

Les autorités locales, prises de court par cette escalation, ont immédiatement renforcé leurs systèmes de surveillance en coordination avec les États voisins du nord de l’Allemagne. Sabine Sütterlin-Waack, ministre de l’Intérieur du Schleswig-Holstein, a déclaré examiner « chaque indication d’espionnage et de sabotage », confirmant que cette intrusion n’avait rien d’accidentel. L’Allemagne se découvre vulnérable face à une technologie qu’elle croyait maîtriser.

144 intrusions : l’invasion silencieuse déjà en marche

Ce qui se révèle encore plus alarmant, c’est que cette attaque par essaim ne constitue que la partie visible de l’iceberg. Les services de navigation aérienne allemands (DFS) ont recensé 144 survols de drones en 2025 seulement, dont 35 incidents concentrés autour de l’aéroport de Francfort. Ces chiffres, longtemps dissimulés au public, témoignent d’une infiltration systématique du territoire allemand par des forces hostiles.

Chaque vol de drone représente une brèche dans la souveraineté nationale, une violation de l’espace aérien qui aurait jadis déclenché une crise diplomatique majeure. Aujourd’hui, l’Allemagne découvre qu’elle est devenue un laboratoire d’expérimentation pour des puissances étrangères testant ses défenses, cartographiant ses installations sensibles, préparant peut-être des opérations futures. La guerre hybride ne se contente plus de cyberattaques : elle s’matérialise dans le ciel allemand.

Le réveil tardif des autorités allemandes

Face à cette menace croissante, Alexander Dobrindt annonce la création d’un Centre de Protection contre les Drones qui centraliserà les compétences fédérales et régionales. Cette structure d’urgence, créée sous la pression des événements, révèle à quel point l’Allemagne était impréparée face à cette nouvelle forme d’agression. Le ministre reconnaît implicitement que les structures existantes sont inadéquates pour faire face à cette escalation technologique.

Mais cette réaction administrative arrive peut-être trop tard. Pendant que les bureaucrates allemands organisent des réunions pour créer des centres de coordination, les drones hostiles continuent de survoler impunément le territoire national. Cette asymétrie temporelle entre la vitesse de la menace et la lenteur de la réponse institutionnelle illustre parfaitement l’inadéquation des démocraties européennes face aux nouvelles formes de guerre.

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