Russie : 1 120 soldats, 14 blindés et 5 chars perdus en 24 heures — le krach militaire
Auteur: Maxime Marquette
Le bilan qui fait trembler Moscou
Je vais te parler d’un effondrement en temps réel. 1 120 soldats russes rayés de la carte en vingt-quatre heures. Quatorze véhicules blindés transformés en ferraille fumante. Cinq chars — ces mastodontes à plusieurs millions de dollars pièce — désintégrés par l’artillerie ukrainienne ou des drones à 500 dollars. C’est le bilan publié par l’état-major ukrainien pour la seule journée du 9 octobre 2025, et il raconte une histoire que le Kremlin refuse d’admettre : l’armée russe est en train de se désintégrer méthodiquement. Mille cent vingt pertes quotidiennes, c’est l’équivalent d’un bataillon complet effacé… chaque jour. Pas sur un mois. Pas durant une offensive majeure isolée. Non. Chaque jour qui passe voit disparaître plus d’un millier de soldats russes dans les tranchées du Donbass, sous les frappes de drones en Zaporijjia, noyés dans la boue près de Kherson. Et ce rythme — insoutenable, catastrophique, suicidaire — prouve une chose fondamentale : la Russie a perdu cette guerre. Elle continue de se battre par inertie bureaucratique et terreur autoritaire, mais mathématiquement, stratégiquement, humainement… c’est fini. L’armée de Poutine saigne à mort pendant que le monde regarde, parfois compatissant, souvent indifférent, rarement conscient de l’ampleur historique de ce carnage quotidien.
Une hémorragie matérielle qui annonce la fin
Mais parlons aussi du matériel perdu. Parce que ces quatorze blindés et ces cinq chars détruits en une seule journée ne sont pas juste des chiffres dans un rapport militaire. C’est l’équivalent de plusieurs dizaines de millions de dollars partis en fumée. C’est surtout la preuve que la Russie ne peut plus protéger ses équipements lourds face à la domination ukrainienne par les drones et l’artillerie de précision. Les chars russes — T-72, T-80, même quelques T-90 modernes — qui devaient écraser l’Ukraine en quelques semaines selon les plans délirants de février 2022, se font maintenant systématiquement traquer et détruire par des drones FPV pilotés par des gamers ukrainiens transformés en chasseurs de blindés. Chaque tank perdu représente des mois de production, des ressources rares, des équipages formés pendant des années… tout ça volatilisé en quelques secondes par une frappe de drone ou un missile antichar Javelin. Et la Russie ne peut plus compenser ces pertes. Les usines tournent à plein régime, certes, mais elles sortent principalement des vieux modèles rénovés tirés des stocks soviétiques en décomposition. Le stock de chars modernes s’épuise. Les blindés de transport deviennent si rares que certaines unités russes doivent attaquer à pied ou dans des camions civils improvisés. C’est une armée du XXIe siècle qui régresse vers l’équipement et les tactiques du XXe… puis du XIXe siècle. Bientôt ils combattront à cheval, bordel.
L'anatomie d'une journée de massacre
Les assauts kamikazes du Donbass
Décortiquons cette journée type qui produit 1 120 pertes russes. Le secteur le plus meurtrier reste le Donbass — Avdiivka, Bakhmout, les lignes autour de Donetsk. Là-bas, les commandants russes reçoivent des ordres débiles de Moscou : « Prenez cette position. Peu importe le coût. » Alors ils organisent des assauts frontaux qui auraient été considérés comme criminellement stupides même durant la Première Guerre mondiale. Des colonnes de fantassins envoyées à découvert à travers des champs minés, sous le feu croisé de mitrailleuses ukrainiennes, pilonnées par l’artillerie. Pourquoi cette tactique suicidaire ? Parce que la Russie a épuisé ses meilleures unités, perdu ses meilleurs officiers, et se retrouve avec une armée de conscrits terrifiés commandés par des incompétents promus par copinage plutôt que par mérite. Ces gamins — parfois cinquante ans, mobilisés de force — reçoivent un fusil rouillé, trois jours de formation ridicule, et l’ordre d’attaquer des positions fortifiées tenues par des Ukrainiens aguerris qui se battent pour leur survie nationale. Le résultat est prévisible : massacre. Les Ukrainiens ont transformé chaque ligne d’arbres en nid de mitrailleuses, chaque ruine en point d’appui, chaque colline en poste d’observation pour l’artillerie. Quand une vague russe attaque, elle se fait détecter à 500 mètres par des drones, signalée immédiatement aux canons ukrainiens qui ouvrent le feu avec des munitions de précision guidées. Ceux qui survivent au barrage d’artillerie tombent sur les mines. Les rares qui franchissent le champ de mines se font faucher par les tirs automatiques. Sur cent hommes lancés à l’assaut, peut-être dix atteignent les tranchées ukrainiennes… où ils meurent généralement au corps à corps. C’est ça, la réalité du front est. Un hachoir à viande industriel.
Les drones qui transforment le champ de bataille en cauchemar
Mais la vraie révolution qui explique ces pertes astronomiques, c’est la domination ukrainienne par les drones. Oublie les images d’Épinal de batailles titanesques avec des chars qui s’affrontent. La guerre moderne ukrainienne, c’est des milliers de petits drones FPV — first person view, pilotés comme des jeux vidéo — qui chassent individuellement chaque soldat russe. Ces saloperies coûtent 300 à 800 dollars pièce. Elles transportent une grenade antichar ou une charge explosive improvisée. Et elles sont pilotées par des opérateurs ukrainiens qui ont grandi en jouant à des simulateurs de vol et qui traitent maintenant la guerre comme un jeu vidéo ultra-réaliste où chaque kill est un soldat ennemi réellement mort. L’Ukraine produit maintenant plus de 100 000 drones par mois. Cent mille. Chaque unité au front dispose de dizaines de ces engins. Résultat : aucun soldat russe ne peut sortir de sa tranchée sans risquer de se faire repérer et détruire. Les véhicules blindés deviennent des cercueils mobiles — un drone FPV peut facilement frapper le toit faiblement blindé d’un BMP ou même d’un char. Les concentrations de troupes sont immédiatement détectées et bombardées. Cette asymétrie technologique massive transforme le champ de bataille en terrain de chasse où les Russes sont le gibier. Et le pire pour Moscou ? Cette technologie n’est pas complexe. Pas besoin d’usines high-tech ultra-sophistiquées. Des ateliers dispersés à travers l’Ukraine assemblent ces drones par milliers avec des composants commerciaux. Impossible à arrêter. Impossible à contrer efficacement. Les Russes tentent le brouillage électronique, mais les Ukrainiens adaptent constamment leurs fréquences et leurs systèmes de guidage. C’est une course technologique que Moscou est en train de perdre complètement.
L’artillerie de précision qui ne rate jamais
Et puis il y a l’artillerie. Toujours elle. L’arme qui tue le plus dans cette guerre. Mais là encore, l’équation a basculé en faveur de l’Ukraine grâce aux livraisons occidentales de systèmes modernes. Les HIMARS américains, les Caesar français, les M777… Tous ces systèmes permettent des frappes d’une précision chirurgicale guidées par les renseignements fournis par les drones et les satellites. Un QG russe détecté ? Coordonnées transmises en temps réel. Frappe en moins de cinq minutes. Destruction totale. Un dépôt de munitions camouflé ? Repéré par imagerie thermique satellite. Missile guidé qui le pulvérise. Une colonne de blindés en mouvement ? Suivie par drone. Barrage d’artillerie qui la désintègre avant qu’elle n’atteigne sa destination. Cette capacité de « kill chain » ultra-rapide — de la détection à la destruction en quelques minutes — donne aux Ukrainiens un avantage tactique écrasant. Les Russes, eux, disposent encore de milliers de tubes d’artillerie hérités de l’ère soviétique… mais leur précision est médiocre, leurs munitions guidées rares, et leur capacité de reconnaissance dégradée. Ils tirent beaucoup mais touchent peu, gaspillant des obus qui deviennent de plus en plus difficiles à produire ou importer. Pendant ce temps, chaque obus ukrainien frappe avec une précision de quelques mètres sa cible soigneusement identifiée. C’est cette efficacité mortelle qui génère ces pertes russes massives : des centaines d’hommes tués chaque jour par des frappes d’artillerie qu’ils n’ont jamais vues venir, guidées par des drones qu’ils ne peuvent pas abattre, tirées par des canons qu’ils ne peuvent pas localiser ni neutraliser. Une mort invisible et inévitable.
Les chars russes : de la terreur au ridicule
BMP et BTR transformés en pièges mortels
Parlons maintenant de ces quatorze véhicules blindés détruits. On parle principalement de BMP — véhicules de combat d’infanterie — et de BTR — transports de troupes blindés. Ces engins sont censés protéger les fantassins lors des déplacements et leur fournir un soutien-feu rapproché. En réalité, en Ukraine, ils sont devenus des cercueils sur chenilles. Leur blindage est trop faible pour résister aux armes antichar modernes. Trop faible même pour résister aux drones FPV transportant des grenades PG-7. Un BMP-2 transportant huit fantassins se fait repérer par un drone ukrainien. Coordonnées transmises. Missile antichar Javelin ou frappe d’artillerie guidée. Le véhicule explose. Les huit soldats à l’intérieur meurent instantanément carbonisés ou déchiquetés par la déflagration. Scène qui se répète des dizaines de fois chaque jour sur l’ensemble du front. Les commandants russes le savent. Alors certaines unités refusent maintenant d’utiliser les BMP et BTR, préférant déplacer l’infanterie dans des camions civils non blindés — ironiquement parfois plus sûrs parce que moins prioritaires pour les frappes ukrainiennes. Mais Moscou continue d’ordonner l’utilisation de ces véhicules parce qu’admettre leur inutilité serait reconnaître l’échec de décennies d’investissements militaires. Résultat : quatorze blindés perdus hier, probablement une quinzaine aujourd’hui, peut-être vingt demain. Un gaspillage insensé de matériel et surtout de vies humaines sacrifiées par refus d’adapter les tactiques à la réalité du terrain.
La chaîne logistique qui craque de partout
Ces pertes de véhicules blindés révèlent aussi une crise logistique profonde. Chaque BMP ou BTR détruit doit théoriquement être remplacé. Mais les usines russes peinent à suivre le rythme. Les sanctions occidentales ont coupé l’accès aux composants électroniques modernes, aux systèmes de vision nocturne, aux moteurs performants. Alors les Russes bricolent : ils sortent de vieux véhicules stockés depuis les années 1970-1980, les rafistolent sommairement, et les renvoient au front. Ces épaves rouillées tombent souvent en panne avant même d’atteindre la ligne de combat. Celles qui arrivent au front se font détruire en quelques jours. Le taux d’attrition est si élevé que certaines unités russes n’ont maintenant plus aucun véhicule blindé fonctionnel. Elles doivent attaquer à pied à travers des kilomètres de terrain découvert. Ou attendre des semaines qu’un nouveau lot de véhicules arrive — des épaves rénovées qui ne tiendront pas longtemps. Cette dégradation progressive des capacités mécaniques transforme l’armée russe en force de moins en moins mobile, de moins en moins protégée, de moins en moins efficace. Et chaque jour qui passe aggrave la situation parce que la production ne compense pas les pertes. Les quatorze blindés détruits hier ne seront probablement jamais vraiment remplacés. Ou alors par des véhicules tellement vieux et mal entretenus qu’ils seront détruits encore plus vite. C’est une spirale descendante qui ne peut aboutir qu’à l’effondrement complet de la capacité opérationnelle russe.
Le moral qui plonge avec chaque perte
Et n’oublions pas l’impact psychologique sur les troupes russes. Quand un soldat voit son BMP exploser avec tous ses camarades à l’intérieur, quand il réalise que le véhicule censé le protéger est en fait un piège mortel, ça détruit le moral. Les fantassins russes développent une peur viscérale de monter dans ces engins. Certains refusent catégoriquement, préférant risquer la cour martiale. D’autres montent en tremblant, sachant qu’ils ont peut-être quelques minutes à vivre. Cette terreur permanente érode la cohésion des unités, augmente les cas de troubles psychologiques, pousse à la désertion. Les officiers tentent de maintenir la discipline par la force — menaces, punitions, parfois exécutions sommaires — mais ça ne fait qu’aggraver la situation. Une armée terrorisée par son propre commandement autant que par l’ennemi ne peut pas être efficace. Les attaques manquent de coordination parce que les soldats cherchent avant tout à survivre plutôt qu’à accomplir la mission. Les véhicules sont abandonnés au premier signe de danger. Les équipages fuient en laissant leur matériel intact derrière eux — des dizaines de BMP et BTR capturés intacts par les Ukrainiens parce que leurs équipages russes ont simplement fui en panique. Cette décomposition morale de l’armée russe est peut-être encore plus dangereuse pour Moscou qu
Les quatorze blindés : symboles d'une logistique effondrée
Cinq tanks perdus en une journée
Attardons-nous sur ces cinq chars détruits en vingt-quatre heures. Ça peut sembler peu comparé aux 1 120 pertes humaines, mais chaque char représente un investissement colossal. Un T-72 moderne coûte environ 1,5 million de dollars. Un T-80 dans les deux millions. Un T-90M — le modèle le plus avancé que la Russie produit encore — peut atteindre 4 millions. Cinq chars, c’est donc potentiellement 10 à 20 millions de dollars partis en fumée en une seule journée. Mais au-delà du coût financier, c’est la perte symbolique et opérationnelle qui fait mal. Les chars devaient être l’arme qui écraserait l’Ukraine. Les colonnes blindées russes qui défileraient triomphalement dans Kiev. La blitzkrieg moderne version XXIe siècle. Résultat ? Trois ans après le début de l’invasion, les chars russes se font systématiquement détruire par des armes antichar portables, des drones kamikazes, des mines omniprésentes. Ils ne peuvent plus opérer en terrain ouvert sans se faire instantanément repérer et cibler. Ils doivent progresser lentement, prudemment, en s’abritant derrière chaque obstacle… ce qui annule complètement leur avantage de mobilité et de puissance de feu. Les chars russes sont devenus des cibles prioritaires plutôt que des armes décisives. Les équipages le savent. Monter dans un char T-72 aujourd’hui, c’est accepter une probabilité élevée de mort horrible : brûlé vif quand une grenade antichar perce le blindage et enflamme les munitions stockées à l’intérieur, ou pulvérisé quand la tourelle explose sous l’impact d’un Javelin.
L’obsolescence face aux drones kamikazes
Le problème fondamental des chars russes en 2025, c’est qu’ils ont été conçus pour un type de guerre qui n’existe plus. Ces mastodontes blindés étaient optimisés pour affronter d’autres chars sur de vastes plaines européennes, protégés par une couverture aérienne et un réseau de défense antiaérienne dense. Mais en Ukraine, ils se retrouvent face à des essaims de drones FPV qui coûtent 500 dollars et peuvent frapper le point le plus vulnérable : le toit du char où le blindage est minimal. Un drone bien piloté s’approche à basse altitude, évite les tentatives désespérées de l’équipage pour l’abattre à la mitrailleuse coaxiale, puis plonge exactement sur la tourelle. Boum. La grenade PG-7 ou la charge équivalente perce le blindage supérieur, pénètre dans l’habitacle, et déclenche soit l’explosion des munitions soit un incendie qui transforme le char en four crématoire pour son équipage. Les Russes ont tenté d’adapter leurs chars avec des « cages » de protection soudées sur les tourelles — ces structures métalliques censées faire exploser les drones avant qu’ils ne touchent le blindage. Résultat ? Ça réduit légèrement l’efficacité des frappes de drones, mais ça alourdit les chars, réduit leur mobilité, et surtout ça les rend encore plus ridicules visuellement : ces mastodontes couverts de grillages bricolés ressemblent à des cages à poules mobiles plutôt qu’à des machines de guerre modernes. Et même avec ces protections improvisées, les chars continuent de se faire détruire quotidiennement. Parce que les opérateurs de drones ukrainiens s’adaptent : frappes latérales sur les flancs moins protégés, attaques coordonnées où un premier drone distrait l’équipage pendant qu’un second frappe, utilisation de charges plus puissantes qui percent même à travers les protections additionnelles. C’est une course darwinienne que les chars sont en train de perdre.
Le stock qui s’épuise inexorablement
Et voilà le vrai cauchemar pour Moscou : chaque char détruit est de plus en plus difficile à remplacer. Au début de la guerre, la Russie possédait théoriquement des milliers de chars en réserve — les fameux stocks soviétiques entreposés dans des bases militaires à travers le pays. Mais trois ans de guerre d’usure ont dévoré ces réserves à une vitesse effrayante. Les satellites commerciaux qui surveillent les bases de stockage russes montrent des rangées de chars qui se vident progressivement. Les nouveaux chars produits par les usines russes ? Principalement des rénovations de vieux T-72 et T-80 tirés de ces stocks, remis en état de marche minimum, et renvoyés au front où ils se font détruire en quelques semaines. La production de chars véritablement neufs s’est effondrée à cause des sanctions occidentales qui empêchent l’importation de composants électroniques critiques. Résultat : la Russie perd des chars plus vite qu’elle ne peut les remplacer. Mathématiquement, dans un an ou deux maximum à ce rythme, les stocks seront complètement épuisés. On verra alors une armée russe de plus en plus dépourvue de blindés lourds, forcée de combattre avec de l’infanterie légère et des véhicules improvisés. Certains analystes parlent déjà de la « démotorisation » de l’armée russe — un retour progressif vers une armée du XIXe siècle basée sur la masse d’infanterie plutôt que sur la puissance mécanique. Ces cinq chars perdus hier ne sont pas juste une statistique quotidienne. C’est un symptôme d’un effondrement capacitaire irréversible qui condamne l’armée russe à une obsolescence croissante face à un adversaire technologiquement supérieur.
Le silence de Moscou face au désastre
Les chiffres officiels délirants
Pendant que l’Ukraine publie quotidiennement ses estimations des pertes russes — 1 120 soldats, cinq chars, quatorze blindés — le ministère de la Défense russe continue de sortir des communiqués surréalistes. Selon eux, l’armée russe avance victorieusement sur tous les fronts avec des « pertes minimes ». Les chiffres officiels russes parlent de quelques milliers de morts depuis le début de la guerre. Pas des centaines de milliers. Quelques milliers. C’est tellement grotesque que même la population russe la plus lobotomisée par la propagande commence à douter. Parce que dans chaque village, chaque ville, des familles pleurent des fils, des maris, des pères qui ne reviendront jamais. Les cercueils scellés arrivent par dizaines de milliers. Les mutilés s’accumulent dans les hôpitaux débordés. Et le Kremlin continue de mentir avec un aplomb stupéfiant, publiant des vidéos montrant des soldats souriants, des équipements modernes flambant neufs, des victoires tactiques éclatantes. Cette dissonance cognitive massive entre la propagande et la réalité ne peut tenir indéfiniment. Déjà, sur les réseaux sociaux russes — ceux que la censure n’a pas encore complètement étouffés — des voix s’élèvent. Des mères exigent de savoir ce qui est arrivé à leurs fils disparus. Des épouses témoignent de la mort de leurs maris. Des militants publient des listes de cimetières militaires en expansion rapide. Moscou répond par la répression : arrestations, intimidations, fermetures de sites web. Mais la vérité filtre quand même. Lentement. Douloureusement. Inexorablement.
Les familles abandonnées et trahies
Parlons de ce qui arrive aux familles des 1 120 morts quotidiens. Théoriquement, elles devraient recevoir des compensations financières, un soutien de l’État, une reconnaissance de leur sacrifice. En pratique ? Beaucoup de familles ne reçoivent jamais de confirmation officielle de la mort de leur proche. Le soldat est juste listé comme « disparu » ou « blessé », ce qui permet à l’État russe d’éviter de payer les compensations promises. D’autres reçoivent des cercueils scellés avec interdiction formelle de les ouvrir — impossible de vérifier si le corps à l’intérieur est bien celui de leur fils ou si c’est juste des restes aléatoires collectés sur un champ de bataille. Les compensations financières promises — plusieurs millions de roubles — arrivent avec des mois de retard quand elles arrivent. Certaines familles doivent se battre bureaucratiquement pendant des années pour obtenir ce qui leur est dû. Et pendant ce temps, elles doivent survivre sans le revenu du mari ou du fils tué. Beaucoup sombrent dans la pauvreté. Certaines familles de soldats mutilés se retrouvent avec un invalide à charge, aucun soutien médical adéquat, et des factures qui s’accumulent. Cette trahison systémique de l’État russe envers ceux qui ont sacrifié leurs proches crée un ressentiment qui monte silencieusement dans la société. Pour l’instant, la peur et la répression maintiennent le couvercle sur cette cocotte-minute sociale. Mais la pression augmente chaque jour avec chaque nouvelle mort, chaque nouvelle famille abandonnée, chaque nouveau mensonge officiel exposé.
La censure qui ne peut plus tout cacher
Moscou a verrouillé l’espace médiatique russe avec une efficacité glaçante. Les chaînes de télévision diffusent une propagande unanime. Les journaux publient des articles patriotiques préapprouvés. Les réseaux sociaux sont surveillés, censurés, manipulés. Mais malgré tout ça, la vérité continue de filtrer. Via Telegram où circulent des vidéos de soldats russes témoignant de l’horreur du front. Via des conversations téléphoniques interceptées où des soldats racontent à leurs familles la réalité cauchemardesque. Via des rapports de blogueurs militaires russes — certains étonnamment critiques — qui documentent les échecs tactiques et les pertes massives. Via les images satellites commerciales que n’importe qui peut consulter montrant les cimetières militaires russes en expansion exponentielle. Le Kremlin peut censurer ses propres médias, mais il ne peut pas effacer les preuves visibles de l’hécatombe. Ces 1 120 morts quotidiens laissent des traces physiques indéniables : tombes creusées, familles en deuil, villages vidés de leurs hommes. À un moment, l’accumulation de ces preuves devient si massive que même la propagande la plus sophistiquée ne peut plus masquer complètement la réalité. On n’en est pas encore au point de rupture où la société russe se révolte massivement contre le régime… Mais chaque jour rapproche ce moment. Chaque mort supplémentaire ajoute une fissure dans l’édifice de mensonges. Et un jour, peut-être bientôt, peut-être dans des années, cet édifice s’effondrera brutalement sous le poids accumulé des vérités refoulées.
Conclusion
e compte à rebours d’un effondrement
Ces 1 120 soldats russes perdus en vingt-quatre heures, ces cinq chars détruits, ces quatorze blindés pulvérisés… Ce n’est pas juste une mauvaise journée pour l’armée russe. C’est la norme maintenant. Et cette norme est mathématiquement, stratégiquement, humainement insoutenable. À ce rythme, la Russie perd environ 400 000 hommes par an, plusieurs milliers de véhicules blindés, des stocks de matériel qu’elle ne peut plus remplacer. Aucune armée au monde ne peut maintenir une telle hémorragie indéfiniment. L’URSS elle-même, avec sa population bien plus grande et son économie autarcique, n’aurait pas pu tenir ce rythme pendant des années. La Russie de Poutine — démographiquement déclinante, économiquement handicapée par les sanctions — n’a aucune chance de gagner une guerre d’usure à long terme contre une Ukraine déterminée et soutenue par l’Occident. Le seul suspense qui reste : combien de temps encore Moscou continuera-t-elle cette folie avant l’effondrement final ? Six mois ? Un an ? Deux ans ? Mais l’issue ne fait plus de doute. L’armée russe est en train de se vider de son sang dans une guerre qu’elle a déjà perdue. C’est juste que personne à Moscou n’ose le dire à Poutine. Ou peut-être qu’il le sait mais refuse d’admettre l’échec de son projet impérial démentiel.
L’Ukraine qui tient et l’Occident qui doit décider
Pendant ce temps, l’Ukraine continue de tenir. Jour après jour. Frappe après frappe. Ces 1 120 pertes russes quotidiennes sont le fruit d’une défense méthodique, intelligente, impitoyablement efficace. L’armée ukrainienne a transformé chaque kilomètre de territoire en forteresse. Elle a maîtrisé l’art de la guerre par drones. Elle a optimisé l’utilisation de l’artillerie occidentale pour infliger un maximum de pertes ennemies. Et surtout, elle se bat avec une détermination que les mobilisés russes terrifiés ne peuvent égaler. Parce que les Ukrainiens se battent pour leur survie nationale tandis que les Russes se battent pour… quoi exactement ? Les fantasmes impériaux d’un dictateur ? Cette asymétrie de motivation explique en grande partie pourquoi l’Ukraine réussit à infliger de telles pertes malgré une infériorité numérique théorique. Mais cette résistance héroïque dépend crucialement du soutien occidental continu. Si demain les livraisons d’armements ralentissent, si la fatigue politique en Europe et aux États-Unis coupe les vivres à Kiev, alors l’équation change dangereusement. L’Occident doit comprendre qu’il est au bord d’une victoire historique contre l’impérialisme russe. Quelques mois ou années supplémentaires de soutien constant, et l’armée russe s’effondrera complètement. Abandonner maintenant serait une trahison tragique et une erreur stratégique monumentale.
Ce que je recommande sans détour
Alors voilà ce que je pense qu’il faut faire, sans langue de bois diplomatique. Doubler — tripler — le soutien militaire à l’Ukraine. Immédiatement. Plus de munitions d’artillerie. Plus de systèmes de défense aérienne. Plus de drones. Plus de missiles longue portée. Plus de blindés. Tout ce qui permet à l’armée ukrainienne de continuer à infliger ces pertes insoutenables à l’agresseur russe. Parce que c’est ça qui va finir cette guerre : non pas une négociation où Poutine garde ses gains territoriaux, mais l’effondrement pur et simple de sa capacité militaire sous le poids de pertes qu’il ne peut plus compenser. Chaque jour où 1 120 soldats russes meurent est un jour de plus vers cette victoire finale. Maintenir la pression. Augmenter l’aide. Ne rien lâcher. Et ignorer complètement les appels à la « désescalade » ou au « compromis » qui ne sont que des capitulations déguisées offrant à Moscou le temps de se refaire. La seule paix durable viendra quand la Russie n’aura plus d’autre choix que d’accepter un retrait complet. On s’approche de ce moment. Les pertes quotidiennes massives le prouvent. Il faut tenir bon maintenant, pas flancher au moment précis où la victoire devient possible. L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront abandonné l’Ukraine par lassitude ou calculs politiques mesquins. Moi, je sais de quel côté je veux être : celui qui aura soutenu la résistance jusqu’à la victoire finale contre la tyrannie.
Je termine en pensant à tous ces soldats russes morts hier, aujourd’hui, demain… Sacrifiés pour rien. Pour l’ego démesuré d’un vieillard paranoïaque qui refuse d’admettre son échec. Leur sang crie vengeance contre le système qui les a envoyés mourir dans une guerre absurde. Et le seul moyen d’honorer leur mort inutile est de s’assurer qu’elle serve au moins à détruire le régime qui les a sacrifiés. Que Poutine tombe. Que l’empire russe s’effondre. Que plus jamais une dictature ne puisse envoyer des centaines de milliers d’hommes mourir pour des fantasmes impériaux. C’est mon espoir. Mon combat. Ma conviction inébranlable face à l’horreur quotidienne de ces chiffres obscènes.