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Ukraine sous le feu : la guerre bascule dans l’enfer avec trois fronts qui saignent
Credit: Adobe Stock

Trois villages tombent, l’Ukraine halète

L’aube du 9 octobre 2025 s’est levée dans le sang et la terreur. DeepState, cette équipe d’analystes ukrainiens qui scrute chaque centimètre carré de territoire perdu, vient de confirmer l’impensable : les forces russes ont progressé près de trois localités stratégiques – Mykhailivka dans l’oblast de Donetsk, Berezove en région de Dnipropetrovsk, et Poltavka en territoire de Zaporizhzhia. Trois noms qui résonnent désormais comme autant de glas funèbres. Trois plaies béantes dans la chair meurtrie de l’Ukraine. Chaque village arraché, c’est un morceau d’âme nationale qui s’évapore dans la fumée des combats, chaque position abandonnée, c’est l’espoir qui recule d’un pas vers l’abîme. Les chiffres ne mentent jamais : 5 356 affrontements rien qu’en septembre, une intensité de feu qui pulvérise tous les records de barbarie moderne.

Dans cette guerre de positions devenue carnage quotidien, chaque kilomètre carré se paye au prix fort. Les soldats ukrainiens, épuisés par trois années d’enfer, voient leurs lignes de défense grignotées jour après jour, heure après heure. Le front s’étire sur 1250 kilomètres de désolation — une cicatrice purulente qui traverse l’Europe d’Est en Ouest, du Nord au Sud. Plus de 145 000 bombardements russes rien qu’en septembre, une pluie de mort qui s’abat sans répit sur les défenseurs. L’ennemi ne dort jamais, ne faiblit jamais, avance toujours.

L’engrenage de la mort s’accélère

Ce matin, dans les états-majors de Kiev, l’angoisse suinte par tous les pores. Les rapports se succèdent, implacables, terrifiants. La machine de guerre russe vient d’engager une nouvelle phase de son offensive, celle qui pourrait bien être décisive. Vladimir Poutine, ce maître du chaos, clame avoir conquis près de 5000 kilomètres carrés en 2025 — l’équivalent du Delaware rayé de la carte. Un territoire grand comme certains pays européens, avalé par la gueule béante de l’expansionnisme moscovite. Derrière ces chiffres froids, combien de familles brisées ? Combien de rêves ensevelis sous les décombres ?

La géographie de l’horreur

Mykhailivka, Berezove, Poltavka. Ces noms s’ajoutent à la longue litanie des territoires perdus. Dans chacun de ces villages, hier encore, des enfants couraient dans les rues, des femmes étendaient leur linge, des hommes cultivaient leurs champs. Aujourd’hui, le silence de mort règne, ponctué par le grondement sourd de l’artillerie russe qui pilonne sans merci. L’oblast de Donetsk saigne, celui de Dnipropetrovsk agonise, Zaporizhzhia tremble. Trois fronts qui s’embrasent simultanément, trois plaies qui ne cicatrisent plus. La tactique russe est claire : étirer les défenses ukrainiennes jusqu’au point de rupture, les forcer à se battre sur plusieurs axes pour mieux les épuiser.

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