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La Russie déchaîne l’enfer : 3 100 drones, 92 missiles et 1 360 bombes en une semaine sur l’Ukraine
Credit: Adobe Stock

Une semaine d’apocalypse calculée

Trois mille cent drones. Quatre-vingt-douze missiles. Mille trois cent soixante bombes guidées aéroportées. En sept jours. Une semaine. Cent soixante-huit heures pendant lesquelles le ciel ukrainien s’est transformé en un déluge de fer et de feu. Les chiffres sont si astronomiques qu’ils perdent presque leur sens. Alors essayons autrement : c’est environ 443 engins de mort lancés chaque jour. Dix-huit par heure. Un projectile toutes les trois minutes. Sans interruption. Pendant une semaine entière. Imaginez vivre sous cette pluie incessante. Imaginez ne jamais savoir si les trois prochaines minutes seront vos dernières. Si ce sifflement dans le ciel annonce votre fin ou celle de votre voisin. L’Ukraine vit ça. Maintenant. Pas dans un film apocalyptique. Dans la réalité brute d’octobre 2025. Et le monde… regarde. Commente. S’indigne mollement. Puis passe à autre chose. Pendant que les Ukrainiens meurent sous un déluge qui ne s’arrête jamais.

L’intensification comme stratégie de terreur

Ce n’est pas nouveau. La Russie bombarde l’Ukraine depuis février 2022. Mais cette semaine marque un seuil. Une escalade quantitative qui devient une mutation qualitative. Parce qu’avec un tel volume de frappes, ce n’est plus de la guerre de précision. C’est de la saturation. L’objectif n’est plus seulement de détruire des cibles militaires — c’est d’écraser psychologiquement une population entière. De rendre la vie impossible. De transformer chaque instant d’existence en une angoisse permanente. Les sirènes antiaériennes qui hurlent. Les descentes précipitées dans les abris. Les nuits passées dans des sous-sols humides. Les enfants qui ne connaissent plus le sommeil paisible. Les adultes qui développent des tics nerveux au moindre bruit soudain. C’est ça, la vraie cible de ces 3 100 drones et de ces 1 360 bombes. Pas les infrastructures. Les âmes. La volonté de résister. L’espoir qui maintient debout. Moscou cherche à briser ce qui ne peut être détruit par les explosifs : la détermination d’un peuple à rester libre.

Les chiffres qui glacent le sang

Décomposons ces nombres. 3 100 drones en une semaine. Probablement des Shahed iraniens pour la plupart — ces engins relativement bon marché que la Russie produit maintenant sous licence sur son propre territoire. Chacun transporte environ cinquante kilos d’explosifs. Suffisant pour détruire un immeuble résidentiel. Une école. Un hôpital. Multipliez par 3 100. Ensuite, 92 missiles. Des Kalibr lancés depuis des navires en mer Noire. Des Kh-101 tirés par des bombardiers stratégiques. Des Iskander-M depuis des positions terrestres. Chacun coûte des millions de dollars. Chacun peut raser un quartier entier. Enfin, 1 360 bombes guidées aéroportées. Larguées par des avions russes qui ne franchissent même pas la ligne de front — ils tirent depuis l’espace aérien russe, laissant les bombes planer des dizaines de kilomètres grâce à des kits de guidage. Ces munitions transforment des bombes stupides en armes de précision. Ou de précision relative. Parce qu’on les retrouve régulièrement enfoncées dans des immeubles civils. Des marchés. Des aires de jeux. La précision, manifestement, est une notion flexible pour l’armée russe.

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