Le rapport de l’État-major général ukrainien publié le 29 octobre est sans appel. Entre le 28 et le 29 octobre, les forces russes ont perdu 1 150 militaires — tués ou blessés. L’infographie officielle détaille les pertes matérielles qui accompagnent ce bilan humain catastrophique. Quatre chars détruits — portant le total depuis février 2022 à 11 303. Trois véhicules blindés de combat pulvérisés — total de 23 511. Et les 20 systèmes d’artillerie anéantis — portant le cumul à 34 064. Vingt systèmes d’artillerie en une journée. C’est énorme. Parce que l’artillerie représente l’épine dorsale de l’armée russe. Chaque obusier détruit réduit la capacité de bombardement. Chaque lance-roquettes multiple pulvérisé diminue la saturation de feu. Et l’Ukraine les détruit plus vite que la Russie ne peut les remplacer. Mais ce qui frappe le plus, c’est le chiffre des drones. 313 drones opérationnels-tactiques abattus en une seule journée. Trois cent treize. Cela porte le total à 75 367 drones russes détruits depuis le début de la guerre. Soixante-quinze mille. Et pourtant, la Russie continue d’en déployer. Parce qu’elle en produit 3 000 par mois selon les estimations du renseignement ukrainien. Donc mathématiquement, elle peut absorber 313 pertes quotidiennes. Mais à quel coût économique ?
Le 18 octobre : un pic à 498 drones abattus
Et le 28 octobre n’est pas une exception. RBC Ukraine rappelle que le 18 octobre, l’Ukraine a abattu un record de 498 drones en 24 heures. Quatre cent quatre-vingt-dix-huit. Dans la même journée, la Russie avait perdu également 1 150 soldats et 41 systèmes d’artillerie. Presque le même bilan humain. Mais deux fois plus d’artillerie. Parce que ce jour-là, l’Ukraine avait concentré ses frappes sur les concentrations d’artillerie russe. Les drones FPV avaient traqué chaque obusier. Chaque position de tir. Et les avaient systématiquement détruits. Le résultat ? Quarante et un systèmes d’artillerie pulvérisés. Plus un avion russe abattu — portant le total à 428 depuis le début de la guerre. L’artillerie est devenue la cible prioritaire de l’Ukraine. Parce que c’est l’arme que la Russie utilise le plus. Quatre mille obus tirés par jour selon certaines estimations. Contre mille pour l’Ukraine. Donc chaque système d’artillerie détruit réduit cette supériorité numérique. Chaque obusier pulvérisé sauve des vies ukrainiennes. Et l’Ukraine le sait. Donc elle chasse l’artillerie. Méthodiquement. Implacablement.
346 000 pertes russes en 2025 selon Zelensky
Mais pour comprendre l’ampleur du désastre russe, il faut prendre du recul. Regarder les chiffres annuels. Et là, c’est vertigineux. Le 26 octobre, Zelensky a donné une interview à Axios. Il a révélé que selon les généraux ukrainiens, la Russie a perdu 346 000 soldats tués ou blessés depuis janvier 2025. Trois cent quarante-six mille. En dix mois. Ce chiffre correspond presque exactement au nombre de soldats que la Russie a mobilisés en 2025. Donc chaque homme recruté cette année a déjà été perdu. Chaque conscrit envoyé au front est statistiquement mort ou blessé. Et Zelensky l’a dit clairement : « Poutine n’a pas assez d’hommes. Ses bataillons forts ont été détruits. » Destroyed. Anéantis. Les unités d’élite russes — les VDV parachutistes, les brigades de chars de la Garde, les Spetsnaz — ont été décimées. Ce qui reste maintenant, ce sont des conscrits mal entraînés. Des mobilisés forcés. Des prisonniers libérés en échange de leur service. Et ces hommes meurent encore plus vite que les professionnels. Parce qu’ils n’ont pas l’entraînement. Parce qu’ils paniquent sous le feu. Parce qu’ils désertent dès qu’ils en ont l’occasion. Front Intelligence Inside rapporte que la 30e brigade de fusiliers motorisés a enregistré 756 désertions dans les trois premiers mois de 2025 seulement. Sept cent cinquante-six. C’est déjà plus de la moitié des 1 189 enregistrées pour toute l’année 2024.
Le rythme ne faiblit pas : plus de 1 000 pertes quotidiennes depuis des mois
Et ce n’est pas un pic isolé. C’est une constante. Ukrainska Pravda a publié plusieurs bilans ces dernières semaines. Le 22 octobre : 1 050 soldats russes perdus et 12 systèmes d’artillerie détruits. Le 20 octobre : 890 soldats et 45 systèmes d’artillerie. Le 28 octobre : 1 060 soldats et 8 systèmes d’artillerie. Chaque jour, le bilan dépasse le millier. Ou s’en approche. Le 11 octobre, La Nature CA rapportait 1 120 soldats russes perdus en 24 heures. L’article expliquait : « Ce rythme de pertes, digne des pires batailles de l’Histoire, n’est tout simplement pas soutenable. » Pas soutenable. Parce qu’aucune armée ne peut absorber 1 000 pertes par jour indéfiniment. Même la Russie. Même avec ses 145 millions d’habitants. Parce que ces pertes s’accumulent. Jour après jour. Semaine après semaine. Mois après mois. Et au bout d’un moment, il n’y a plus assez d’hommes pour maintenir la pression offensive. Plus assez de réservistes pour combler les trous. Plus assez de volontaires prêts à mourir pour 200 000 roubles par mois — environ 2 000 dollars. Et les commandants russes le savent. Donc ils adoptent des tactiques suicidaires. Ils envoient des vagues d’infanterie à découvert à travers des champs de mines. Ils ordonnent des assauts frontaux contre des positions fortifiées. Ils sacrifient cent hommes pour gagner cent mètres. C’est la tactique du « hachoir à viande ». Et ça fonctionne. Lentement. Mais ça coûte des milliers de vies.
La tactique du « hachoir à viande » : pourquoi tant de morts ?
La Nature CA l’explique clairement. Les commandants russes, pressés par Moscou d’obtenir des résultats, ordonnent des assauts frontaux suicidaires. Des vagues de fantassins — souvent mal entraînés, souvent des mobilisés forcés ou des prisonniers — sont envoyées à découvert. À travers des champs de mines. Sous un déluge d’artillerie ukrainienne. Sans couverture aérienne. Sans soutien blindé adéquat. Juste de la chair humaine jetée contre des positions fortifiées. Et les Ukrainiens les fauchent. Avec des drones FPV qui coûtent 300 dollars pièce. Avec de l’artillerie de précision guidée par GPS. Avec des mitrailleuses lourdes installées dans des bunkers renforcés. Le résultat ? Des centaines de cadavres russes dans les champs du Donbass. Des vidéos géolocalisées montrent des tranchées russes remplies de corps. Des no man’s land jonchés de cadavres. Et Moscou continue d’envoyer de nouvelles vagues. Parce que Poutine pense qu’il peut gagner par l’attrition. Qu’en sacrifiant assez d’hommes, il finira par épuiser l’Ukraine. Mais les chiffres montrent le contraire. L’Ukraine tient. Et la Russie saigne.
La supériorité technologique ukrainienne : drones et artillerie de précision
Comment l’Ukraine inflige-t-elle de telles pertes malgré son infériorité numérique ? Technologie. Pure et simple. L’Ukraine déploie massivement des drones FPV — First Person View. Ces petits drones kamikazes coûtent entre 300 et 500 dollars à produire. Ils sont pilotés à distance par des opérateurs utilisant des lunettes de réalité virtuelle. Ils peuvent voler à 100 kilomètres par heure. Ils peuvent manœuvrer pour éviter les obstacles. Et ils transportent une charge explosive de 1 à 2 kilogrammes — assez pour détruire un véhicule blindé, un système d’artillerie, ou un groupe de soldats. L’Ukraine en produit maintenant 30 000 par mois selon certaines estimations. Trente mille. Chaque mois. C’est une production industrielle de masse. Et chaque drone abat en moyenne un objectif. Donc chaque mois, l’Ukraine détruit 30 000 cibles russes. Véhicules. Positions. Soldats. En parallèle, l’artillerie de précision fournie par l’Occident — CAESAR français, M777 américains, Krab polonais — permet à l’Ukraine de frapper avec une précision chirurgicale. Là où la Russie tire 4 000 obus en espérant toucher quelque chose, l’Ukraine tire 1 000 obus guidés par GPS qui touchent à chaque fois. C’est cette combinaison — drones massifs et artillerie précise — qui cause les 1 150 pertes quotidiennes russes. Et la Russie ne peut pas y répondre efficacement. Parce qu’elle n’a pas développé ces technologies. Parce que les sanctions occidentales l’empêchent d’importer les composants nécessaires. Donc elle continue de perdre 1 000 hommes par jour. Sans pouvoir arrêter l’hémorragie.
Le coût humain total : 1 139 900 soldats russes perdus
Prenons maintenant du recul. Regardons le cumul total. Depuis le 24 février 2022 — jour de l’invasion — jusqu’au 29 octobre 2025, l’Ukraine estime que la Russie a perdu environ 1 139 900 militaires. Un million cent trente-neuf mille neuf cents. Ce chiffre inclut les tués, les blessés, les disparus et les prisonniers. Mais la majorité — probablement 70% — sont des tués ou des blessés graves qui ne retourneront jamais au combat. Donc on parle d’environ 800 000 soldats russes définitivement perdus. Huit cent mille. C’est l’équivalent de la population de San Francisco. Ou de Marseille. Rayée. Pour contextualiser : pendant la Première Guerre mondiale, la Russie a perdu environ 1,7 million de soldats en quatre ans. En Ukraine, Poutine approche déjà de ce chiffre en trois ans et demi. Si le rythme actuel continue — 346 000 pertes en dix mois — il dépassera les pertes de la Première Guerre mondiale d’ici mi-2026. C’est catastrophique. Démographiquement. Économiquement. Socialement. Parce que la Russie ne peut pas remplacer ces hommes. Sa population est en déclin. Son taux de natalité est de 1,5 enfant par femme — bien en dessous du seuil de renouvellement. Et maintenant, elle perd un million d’hommes en âge de combattre. C’est un désastre démographique dont la Russie ne se remettra pas avant des décennies.
Le renseignement britannique confirme : 332 000 pertes en 2025
Et ces chiffres ne sont pas de la propagande ukrainienne. Ils sont confirmés par des sources indépendantes. Le renseignement militaire britannique estime que la Russie a perdu 332 000 soldats depuis le 1er janvier 2025. Trois cent trente-deux mille. C’est presque identique aux 346 000 annoncés par Zelensky. La différence ? Probablement les dernières semaines d’octobre qui ne sont pas encore comptabilisées dans le bilan britannique. En septembre, un document russe divulgué et analysé par le renseignement ukrainien révélait 281 550 pertes entre janvier et août 2025. Ça fait 35 194 pertes par mois en moyenne. Extrapolé sur dix mois, ça donne environ 352 000 pertes. Les chiffres s’alignent. Ils convergent. Ils confirment l’hémorragie. Et Reddit — où des analystes militaires volontaires compilent les données quotidiennes — estime le total des pertes russes entre 280 000 et 487 000 tués depuis février 2022. La moyenne donne environ 380 000 morts. Pas blessés. Morts. Définitivement. Si on ajoute les blessés — généralement trois fois plus nombreux que les morts selon les ratios militaires — on arrive à environ 1,1 million de pertes totales. Exactement ce que l’Ukraine annonce.
Le 7 octobre : confiscation des cartes bancaires pour empêcher les désertions
Et pendant que les pertes s’accumulent, le moral des troupes russes s’effondre. United 24 a révélé le 7 octobre une nouvelle tactique utilisée par les commandants russes pour empêcher les désertions. Ils confisquent les cartes bancaires de leurs soldats. Les cartes bancaires. L’idée est simple : un soldat aura beaucoup plus de mal à survivre en désertant s’il n’a pas accès à de l’argent. Sans carte bancaire, les risques augmentent. Donc il reste. Même s’il veut partir. Même s’il sait qu’il va mourir. Parce qu’il n’a pas le choix. United 24 rapporte qu’un commandant russe a promis de rendre les cartes après le prochain transfert — à condition que ses subordonnés ne signalent pas ses actions à la hiérarchie. C’est anarchique. C’est désespéré. C’est la preuve que l’armée russe se désintègre de l’intérieur. Parce que quand tu dois confisquer les cartes bancaires de tes hommes pour les empêcher de fuir, c’est que tu as déjà perdu le contrôle. Et Front Intelligence Inside confirme que les désertions explosent. Sept cent cinquante-six dans une seule brigade en trois mois. Si ce rythme continue, on atteindra environ 3 000 désertions d’ici la fin 2025 juste pour cette brigade. Et il y a des dizaines de brigades russes au front. Donc le nombre total de déserteurs pourrait dépasser 50 000 en 2025. Cinquante mille soldats qui fuient. Qui disparaissent. Qui se rendent aux Ukrainiens. Parce qu’ils refusent de mourir pour Poutine.
Conclusion
29 octobre 2025. Mille cent cinquante soldats russes éliminés en 24 heures. Vingt systèmes d’artillerie détruits. Trois cent treize drones abattus. Et demain, ce sera pareil. Mille pertes. Peut-être plus. Parce que le rythme ne faiblit pas. Au contraire. Il s’intensifie. Depuis janvier 2025, la Russie a perdu 346 000 hommes. Trois cent quarante-six mille en dix mois. C’est plus que toute l’armée française. C’est l’équivalent de la population d’une ville comme Nice rayée de la carte. Et le total cumulé depuis février 2022 atteint maintenant 1 139 900 pertes. Plus d’un million. Confirmé par le renseignement britannique. Confirmé par des documents russes divulgués. Confirmé par des analyses indépendantes. Ce n’est pas de la propagande. C’est la réalité du terrain. Mille soldats russes meurent chaque jour. Et Poutine continue d’en envoyer de nouveaux. Parce qu’il pense qu’il peut gagner par l’attrition. Qu’en sacrifiant assez d’hommes, il finira par épuiser l’Ukraine. Mais les chiffres montrent le contraire. L’Ukraine tient. Ses drones FPV chassent chaque véhicule russe. Son artillerie de précision pulvérise chaque concentration de troupes. Ses défenseurs résistent dans chaque ville — Pokrovsk, Kharkiv, Kramatorsk — malgré l’infériorité numérique. Et pendant ce temps, la Russie saigne. Elle perd ses bataillons d’élite. Elle perd ses réservistes. Elle perd ses conscrits. Elle confisque les cartes bancaires de ses soldats pour les empêcher de déserter. Elle envoie des prisonniers mal entraînés mourir dans des assauts frontaux suicidaires. Elle sacrifie mille hommes par jour pour gagner quelques kilomètres. Et au bout du compte, elle perd. Lentement. Inexorablement. Parce qu’aucune armée ne peut absorber 1 150 pertes quotidiennes indéfiniment. Même la Russie. Même Poutine. Un jour, les mères russes se lèveront. Un jour, les familles exigeront des comptes. Un jour, le million de morts deviendra politiquement insoutenable. Et ce jour-là, la guerre prendra fin. Pas parce que l’Ukraine aura capitulé. Mais parce que la Russie n’aura plus d’hommes à sacrifier. Mille cent cinquante soldats. Chaque jour. L’hémorragie continue.
Encadré de transparence du chroniqueur
Je ne suis pas journaliste, mais chroniqueur, je suis analyste, observateur des guerres d’attrition prolongées et des campagnes militaires qui consument des armées entières par des pertes quotidiennes insoutenables. Mon travail consiste à décortiquer les bilans de pertes cumulatives, à comprendre l’impact démographique et militaire de mille soldats éliminés quotidiennement, à anticiper le moment où les pertes humaines deviennent politiquement et stratégiquement insoutenables pour un régime.
Ce texte respecte la distinction fondamentale entre faits vérifiés et commentaires interprétatifs. Les informations factuelles présentées dans cet article proviennent de sources officielles et vérifiables, notamment le rapport de l’État-major général ukrainien publié le 29 octobre 2025 confirmant 1 150 pertes militaires russes et 20 systèmes d’artillerie détruits en 24 heures, les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Axios du 26 octobre révélant 346 000 pertes russes depuis janvier 2025, les estimations du renseignement militaire britannique confirmant 332 000 pertes russes en 2025, le document russe divulgué en octobre analysé par le renseignement ukrainien révélant 281 550 pertes entre janvier et août 2025, les rapports de Front Intelligence Inside concernant 756 désertions dans la 30e brigade de fusiliers motorisés en trois mois, les révélations d’United 24 du 7 octobre sur la confiscation des cartes bancaires des soldats russes pour empêcher les désertions, les bilans quotidiens d’Ukrainska Pravda des 18, 20, 22 et 28 octobre confirmant des pertes quotidiennes constamment supérieures à 1 000 soldats, les données de RBC Ukraine du 18 octobre concernant 498 drones abattus et 41 systèmes d’artillerie détruits, les rapports d’agences de presse internationales reconnues telles que Reuters, BBC, Axios, Kyiv Independent, UNN, La Nature CA, ainsi que les infographies officielles de l’État-major ukrainien. Les statistiques concernant le total cumulé de 1 139 900 pertes russes, les 75 367 drones détruits, les 34 064 systèmes d’artillerie pulvérisés et les 11 303 chars anéantis proviennent de ces sources vérifiables officielles.
Les analyses et interprétations contextuelles présentées dans les sections analytiques de cet article représentent une synthèse critique basée sur l’évaluation du caractère insoutenable d’un rythme de pertes dépassant constamment 1 000 soldats par jour, l’analyse de l’impact démographique catastrophique d’un million de pertes militaires sur une population russe déjà en déclin, et les commentaires d’experts militaires et analystes démographiques cités dans les sources consultées. Mon rôle est d’interpréter cette hémorragie humaine quotidienne, de contextualiser son impact sur la capacité militaire russe et la viabilité à long terme de l’offensive, et de donner un sens à cette guerre d’attrition qui consume des armées entières pour des gains territoriaux minimes. Toute évolution ultérieure de la situation — intensification des pertes, effondrement du moral des troupes russes, mobilisation générale — pourrait modifier les perspectives présentées ici. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations officielles majeures concernant les bilans de pertes ou les estimations du renseignement occidental sont publiées par l’État-major ukrainien, le ministère britannique de la Défense ou des organisations de surveillance du champ de bataille vérifiables.