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Gaza à l’aube d’un cessez-le-feu : le Hamas face à l’ultimatum, Trump et Netanyahou sous pression
Credit: Adobe Stock

Un accord à portée de main, la bande de gaza retient son souffle

La bande de Gaza vit une de ces heures où l’histoire hésite, où chaque rumeur, chaque déclaration, chaque silence peut faire basculer le destin de millions de vies. Après plus de vingt mois de guerre, de destructions, de deuils et de négociations avortées, le Hamas serait, selon plusieurs sources, « proche d’accepter » la dernière proposition de cessez-le-feu portée par les États-Unis et leurs alliés. Mais rien n’est encore joué : le mouvement islamiste exige des garanties plus solides sur la fin définitive de la guerre, alors que Benjamin Netanyahou s’apprête à rencontrer Donald Trump à Washington pour sceller, ou faire capoter, l’accord. Dans les ruines de Gaza, l’attente est insoutenable. Les familles comptent les heures, les otages espèrent, les diplomates s’activent, les combattants retiennent leur souffle. L’urgence, aujourd’hui, c’est de comprendre ce qui se joue dans ces ultimes tractations, ce que chaque camp attend, ce que la paix coûtera à ceux qui la réclament et à ceux qui la redoutent.

La proposition sur la table : une trêve, mais à quel prix ?

La proposition américaine, soutenue par l’Égypte et le Qatar, prévoit une trêve de 60 jours, la libération progressive des otages détenus par le Hamas, un retrait partiel de l’armée israélienne et l’acheminement massif d’aide humanitaire. Mais le cœur du désaccord reste le même : le Hamas exige que la trêve débouche sur la fin définitive de la guerre, la levée du blocus et la reconstruction de Gaza. Israël, de son côté, refuse d’inscrire noir sur blanc la promesse d’un arrêt total des hostilités tant que le Hamas n’est pas démantelé. Les négociateurs cherchent la formule magique, le mot qui permettra à chaque camp de sauver la face sans trahir ses lignes rouges. Mais le temps presse : chaque jour de négociation, c’est des morts de plus, des familles brisées, des hôpitaux débordés, une population à bout de souffle. La paix, ici, n’est jamais acquise : elle se gagne à la minute, au prix de mille compromis, de mille renoncements.

Un contexte de violence extrême, la population prise au piège

Sur le terrain, la situation reste apocalyptique. Les bombardements israéliens se poursuivent, les combats font rage dans plusieurs secteurs, les bilans humains s’alourdissent : plus de 57 000 morts selon les autorités locales, des centaines de milliers de déplacés, des infrastructures détruites, une aide humanitaire qui n’arrive qu’au compte-gouttes. Les habitants de Gaza racontent un quotidien rythmé par la peur, la faim, la maladie, l’attente. À chaque annonce de négociation, l’espoir renaît, mais il est vite douché par la reprise des combats ou par l’échec des pourparlers. Dans ce contexte, la moindre avancée diplomatique prend une importance démesurée, mais la lassitude et la méfiance dominent. Pour beaucoup, la paix semble encore hors de portée, tant les positions des deux camps restent inconciliables.

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