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L’hiver de la terreur revient : la Russie frappe l’Ukraine le jour anniversaire de son premier crime
Credit: Adobe Stock

10 octobre 2025 : trois ans jour pour jour

Il y a exactement trois ans, le 10 octobre 2022, Vladimir Poutine signait l’arrêt de mort de millions d’Ukrainiens innocents. Ce jour-là, pour la première fois depuis juin, Kiev subissait un déluge de missiles et de drones visant délibérément les infrastructures énergétiques civiles. 84 missiles de croisière et 24 drones suicides s’abattaient sur 14 régions ukrainiennes, plongeant le pays dans les ténèbres. Trois ans plus tard, jour pour jour, l’histoire bégaie avec une cruauté glaçante. Le 10 octobre 2025, à l’aube, plus de 450 drones et une trentaine de missiles russes déferlent à nouveau sur l’Ukraine, frappant avec la précision d’un boureau les mêmes cibles vitales. Cette coïncidence n’en est pas une — c’est un message de mort calculé, un anniversaire macabre célébré dans le sang et les larmes.

Dans cette nuit du 9 au 10 octobre 2025, les sirènes d’alerte ont hurlé leur complainte familière à travers tout le territoire ukrainien. Mais cette fois, l’ampleur de l’attaque défie l’entendement : 497 engins volants de mort convergent vers leurs proies désignées. Neuf régions basculent simultanément dans l’obscurité — Kiev, Donetsk, Tchernihiv, Tcherkassy, Kharkiv, Soumy, Poltava, Odessa, Dnipro. Les ténèbres englouttissent l’Ukraine comme une marée noire, méthodique, implacable. À Zaporijjia, un enfant de 7 ans meurt écrasé sous les décombres de sa maison. Son crime ? Être né ukrainien. Sa sentence ? La mort par décret présidentiel russe.

Plus de 600 000 foyers plongés dans les ténèbres

Les chiffres de cette nouvelle tragédie glacent le sang. Plus de 600 000 foyers privés d’électricité à travers le pays. Des centaines de milliers d’Ukrainiens se réveillent dans le froid, l’obscurité, la terreur. À Kiev, la rive orientale du Dniepr sombre dans un black-out total — plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de chauffage. Le réseau de métro s’effondre, paralysant cette artère vitale qui relie les deux rives de la capitale. Les hôpitaux basculent sur générateurs d’urgence, les écoles ferment, la vie normale s’évapore dans l’instant. Cette attaque représente l’une des plus massives concentrations de frappes contre les infrastructures énergétiques depuis le début de l’invasion russe.

Le génocide par le froid recommence

Svitlana Hrynchuk, ministre ukrainienne de l’Énergie, prononce les mots qui glacent d’effroi : « Aujourd’hui, la Russie continue d’utiliser le froid et l’obscurité comme instruments de terreur ». Trois ans jour pour jour. Cette phrase résonne comme un glas dans l’histoire européenne. Nous assistons à la reprise d’une stratégie génocidaire que l’humanité croyait révolue depuis 1945. Priver délibérément des millions de civils d’énergie vitale en plein hiver constitue un crime contre l’humanité caractérisé. L’article II (c) de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide définit explicitement cette pratique : soumettre intentionnellement un groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique.

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