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Des drones ukrainiens embrasent la raffinerie Bashneft-UNPZ à Oufa : la Russie brûle de l’intérieur
Credit: Adobe Stock

Quand le feu dévore le cœur énergétique russe

Oufa. Une ville que personne ne connaît vraiment en Occident. Située à plus de 1 200 kilomètres à l’est de Moscou, enfoncée profondément dans les terres russes, au cœur de la république du Bachkortostan. Et pourtant… cette nuit, Oufa brûle. Des drones du SBU — le service de sécurité ukrainien — viennent de transformer la raffinerie Bashneft-UNPZ en un brasier géant. Pas une petite explosion. Pas un incident mineur. Un incendie massif qui illumine le ciel nocturne, visible à des kilomètres à la ronde. Les réseaux sociaux russes explosent de vidéos montrant des flammes titanesques, des colonnes de fumée noire qui s’élèvent comme des fantômes dans la nuit. Et pendant que les pompiers russes tentent désespérément de maîtriser l’enfer, une question résonne partout : comment est-ce possible ?

La profondeur stratégique russe n’existe plus

Oufa n’est pas à la frontière ukrainienne. Ce n’est pas Belgorod ou Koursk, ces villes qui ont appris à vivre sous la menace constante des frappes. Non. Oufa, c’est le cœur profond de la Russie. Une zone que Moscou pensait absolument intouchable. Une zone où l’on stocke, où l’on raffine, où l’on produit sans craindre la moindre représaille. Sauf que… cette certitude vient de partir en fumée. Littéralement. Le SBU a démontré que ses drones peuvent atteindre n’importe quelle cible, n’importe où en Russie. La géographie ne protège plus. La distance devient une illusion. Et pour le Kremlin, c’est un cauchemar stratégique qui prend une dimension nouvelle. Chaque installation — chaque raffinerie, chaque dépôt, chaque usine — devient soudainement vulnérable. Même à 1 200 km du front.

Bashneft-UNPZ : bien plus qu’une raffinerie ordinaire

Cette installation n’est pas anodine. Bashneft-UNPZ est l’une des plus importantes raffineries de Russie. Elle traite des millions de tonnes de pétrole brut chaque année, produisant du diesel, du kérosène aviation, de l’essence. Une partie significative de cette production alimente directement l’effort de guerre russe. Les chars qui roulent en Ukraine ? Ils consomment du carburant raffiné ici. Les avions de chasse qui bombardent les villes ukrainiennes ? Ils font le plein avec du kérosène produit dans ces installations. Frapper Bashneft-UNPZ, ce n’est pas juste un acte symbolique. C’est couper l’une des artères vitales qui irriguent la machine de guerre russe. C’est asphyxier lentement mais sûrement les capacités opérationnelles de Moscou. Et le SBU le sait parfaitement.

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