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Chronique : Burevestnik : le missile nucléaire russe qui promet l’impossible… et ne livre que le doute
Credit: Adobe Stock

Chaque mot du Kremlin claque comme un fouet. “Produit unique, dont personne d’autre ne dispose.” Voilà la rhétorique. Ce missile, surnommé Skyfall par l’OTAN, troque le kérosène contre l’uranium. Il ne vole pas ; il plane indéfiniment, affirment-ils. En théorie, il traverse l’atmosphère jusqu’à l’épuisement… mais l’épuisement n’arrive jamais. Le moteur nucléaire, c’est la promesse d’une autonomie “infinie”. Je visualise la bête : douze mètres de long, des turbines affamées, des fluides brûlés. Pourtant, la technologie, même immense, coince sur des détails : les huiles, les fluides organiques, les limites mécaniques. Sous la révolution, la fragilité affleure.

L’histoire, elle, n’est pas nouvelle. Ce type de missile, les Américains l’ont testé… et abandonné. Pollution trop risquée, pannes imprévisibles, radioactivité disséminée comme des miettes. Le Burevestnik ressuscite la vieille science soviétique, mais la science ne pardonne pas les failles. Les treize échecs russes témoignent d’une ambition, mais aussi d’une impasse technique.

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