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Je suis la presque petite amie.

Avez-vous déjà été la presque petite amie ?

Celle qui croit, de tout son cœur, de tout son amour, qu’elle devrait être avec lui.

Celle qui croit être sa pièce de puzzle manquante, la fin du cercle et son début, la ligne d’arrivée.

Mais au final celle qui n’a jamais sa chance.

Je crois toujours l’avoir été, du plus loin que je me souvienne, toute ma vie.

J’ai été celle, qui était proche, mais pas assez pour finir avec lui.

Si proche, mais en même temps si loin.

C’est peut-être une coïncidence, peut-être au début.

Peut-être quand je n’avais pas confiance en moi.

Peut-être quand il me manquait des parties importantes de moi.

Peut-être quand je ne m’aimais plus ou pas du tout.

Mais, j’ai toujours été celle qu’ils n’ont jamais choisie.

Celle assez bonne pour entendre vos secrets, vos confidences.

Celle assez bonne pour entendre vos doutes, vos peurs.

Celle assez bonne pour entendre vos plaisirs, vos désirs, votre bonheur.

Mais pas assez pour partager votre vie, pour être la petite amie.

Au fil du temps, j’ai évolué, je suis devenu, cette jeune femme, remplie de curiosité, d’indépendance, de passion, au multiple passetemps.

Au fil du temps, je suis devenu libre, je me suis forgé une personnalité et une attitude.

Au fil du temps, je suis devenu une femme, avec un cœur, un cœur rempli d’amour.

Mais a chaque fois que j’ai rencontré un homme, j’ai toujours été celle avec qui il ne finit pas.

Je suis celle qui finit seule, celle qui finit par le voir heureux, à le regarder toucher son rêve d’amour.

Parfois je me demande ce qui ne va pas, ce qui ne fonctionne pas, ou ne marche pas avec moi.

Il y a dans ma vie, une espace blanche, que je n’arrive pas à remplir, même si j’essaie, le plus fort possible.

Mais la vie, le destin, où, je ne sais pas… me refuse leur cœur à chaque fois.

Je regarde leur sourire, j’entends leur rire, je le vois lui ouvrir son cœur, et elle le sien, je les vois tomber l’un pour l’autre…

Et même si je ne peux être que contente, je suis jalouse…

Car mon tour ne vient jamais.

Et il n’y a rien de plus frustrant.

Il n’y a rien de plus anéantissant, détruisant que vivre cette presque relation.

Être celle qui n’a jamais sa place ou sa chance.

Se faire rejeter fait partie de la vie, se faire dire non aussi.

Mais être entre les deux, chaque fois, toutes les fois.

C’est simplement… en fait il n’y a aucun sentiment plus déprimant, que cela.

C’est s’ouvrir, c’est se donner entière, au complet, totalement, sans mettre de frein a son amour ou son cœur et finir directement, droit dans le mur.

C’est recevoir un coup dans la figure par l’univers.

C’est se faire dire tu es assez, mais pas assez pour lui.

Parfois je me demande si le problème, c’est vraiment moi…

Je me dis que c’est peut-être le mauvais genre de personne que je rencontre, ou essaie d’avoir dans ma vie.

Peut-être que je choisis mal mes hommes.

Mais que je change, que j’essaie de sortir avec un homme différent, totalement différent, ne semble rien y changer.

Je suis celle, qu’on finit par appeler une fois par année pour avoir de ses nouvelles.

Celle qui est dans notre liste d’ami et avec qui on parle de temps à autre, mais sans plus.

Pourtant au début c’était si intense, il y avait quelque chose d’unique et de spécial entre nous.

Et aujourd’hui… rien de tout ceci ne semble encore exister.

Je me dis que c’est peut-être l’endroit.

Mais j’ai déménagé tant de fois dans ma vie.

On dirait qu’une malédiction me poursuit.

Ou que l’on m’a jeté un mauvais sort.

Je me suis retrouvé tant de fois, à pleurer pour un homme, à m’en faire, à me soucier du mauvais.

Ou plutôt à avoir des sentiments pour celui qui ne me choisirait pas, qui ne se battrait pas pour moi.

Celui qui mettra des efforts pour une autre, pour quelqu’un, pour une personne qui aura mes qualités, etc., mais qui ne sera simplement pas moi.

Je suis cette fille.

Celle qui n’est jamais choisie, celle qui ne finira pas avec le prince charmant.

Mais je n’ai plus 10 ans…

Il y a longtemps que je ne crois plus au conte de fées et à leur fin heureuse.

Mais je n’ai plus 16 ans…

Il y a longtemps que je sais que l’amour n’est pas comme dans un livre, dans un bouquin, ou roman d’amour.

Je suis cette fille, la presque petite amie.

Celle à qui tu te confieras, à qui tu diras ce que ton cœur contient.

Celle avec qui tu passeras tes nuits debout à parler et refaire le monde.

Celle avec qui tu auras tant de bons souvenirs, mais les oublieras tous.

Celle avec qui on dirait que tu répètes l’amour, pour la bonne.

Celle qui te choisirait 1 million de fois plutôt qu’une.

Celle qui te connait mieux que toi même.

Celle qui croit en toi, plus que tu ne peux le faire.

Celle qui n’est pas ta meilleure amie, mais que tu traites comme telle…

Celle que tu devrais aimer.

Celle avec qui tu aurais une fin heureuse.

Celle avec qui l’amour serait si simple, sans complication ou complexité.

Je suis celle qui reste là, sur le bord du chemin, pendant que tu continues à avancer avec la bonne.

Celle qui doit s’en remettre a chaque fois, et qui dois t’oublier alors qu’elle ne voudrait que te vivre.

Et surtout je suis celle a qui tu ne t’excusera jamais, d’avoir éveillé en elle, l’amour, d’avoir allumé un feu, sans jamais l’éteindre ou lui faire vivre le frisson d’une autre vie, celle avec toi.

Celle pour qui tu ne seras jamais navré, ou à qui tu ne penseras plus dans 10 ans.

Et pourtant, tu auras laissé ta marque indélébile sur mon cœur.

Mais je ne suis pas seule.

Je ne suis pas la seule à vivre ça, à se sentir ainsi.

Peut-être que c’est notre rôle de te préparer, de te faire devenir celui qui trouvera l’amour, le vrai.

Peut-être que c’est notre place d’être la presque petite amie…

Mais j’aimerais être celle qui sera la bonne pour une fois.

Parfois je me trouve pathétique, triste.

Mais on a tous un rôle a joué dans la vie, et si le mien c’est celui-là.

C’est que la vie doit me préparer la plus belle relation, la plus belle des histoires.

Car un jour, alors que ne m’y attendrais le moins, je sais que la vie m’offrira, une relation inattendue, une relation que je n’aurais pas vu venir, une relation que je n’aurais pas prévue.

Je sais que la vie fera rentrer dans la mienne, quelqu’une qui peut-être aura elle aussi toujours été celle qui n’a jamais été choisie, et que nous nous comprendrons.

Ou peut-être que la vie, m’offrira une personne si différente, de moi, qu’avec toute nos différences, les choses qui peuvent nous séparer, et bien nous serons la pièce manquante de l’autre, nous nous complèterons.

Oui je suis cette fille, seule, mais j’ai la chance, d’être au premier rang, de chaque relation qui se termine, par une fin heureuse…

Je me dis, en murmure, qu’un jour ce sera moi.

Je me dis et si jamais la prochaine c’était moi.

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